Ariel Jeynesia Potter

Age : Seize ans.
Sang : Pur
Date et lieu de naissance : 17 janvier à Londres.
Clan : Résistant.
Provenance : Poudlard.
Don : Métamorphomage.
Baguette : Bois d'aubépine, avec un ventricule de dragon, légèrement élastique, de 35.75cm.
Patronus : Biche.
Célébrité : Lucy Hale.






Dans une maison de campagne, non loin de la banlieue de Londres, à l'abri de toute forme de magie, Madame Weasley faisait des allés-retours incessants entre une pièce et une autre, apportant serviettes, eau, et surtout, une bonne dose de courage. Sa seule et unique fille, Ginny Weasley, désormais Potter était au bord de l'épuisement. Quatre longues heures avaient passé depuis le début des contractions et pourtant, la petite fille, ou le petit garçon, se faisait bien attendre. Harry Potter, quant à lui se rongeait les ongles, assis sur une chaise près de sa femme. Molly encourageait sa cadette avec des mots l'invitant à continuer. Après de longues minutes de souffrance, elle cria à la jeune femme : « C'est une fille, chérie ! » Soudainement, l'air surprise, elle ne prononça plus un mot, et n'esquissa pas un pas pour rendre l'enfant à sa mère. Ginny se releva doucement sur ses coudes et chercha le regard de sa maman. La consternation se lut facilement sur les visages présents. L'enfant avait les cheveux bleus.


Ginny et Harry admirèrent leur second enfant. Juyne venait de naître. Une petite fille, âgée d'à peine un an se pencha au-dessus du berceau. Un rire enfantin sortit de la bouche de sa cadette en voyant ses cheveux vert virer au rouge. Les petites mains de Juyne tentèrent de s'accrocher à la chevelure de sa sœur. Ariel la laissa faire. Le bébé gazouilla. La petite rit.


Harry Potter tenait fermement la petite main de son aînée. C'était aujourd'hui son tout premier jour d'école. Elle avait attendu durant de bien longues années son entrée dans un établissement scolaire. Rayonnante, elle regardait partout autour d'elle. De nombreux autres enfants s'amusaient déjà, jouant à la marelle, allant toujours plus haut sur la balançoire, courant et criant aux quatre coins de la cour de récréation. Devant le portail, de nombreux sorciers accompagnaient leurs enfants. C'était un cap important à franchir dans la vie d'un enfant, et Ariel était tout excitée. Pourtant, un détail semblait la gêner. Rapidement, elle en fit part à son père. « Papa? » À ce moment précis, Harry Potter sut sans hésiter quelle question sa fille allait lui poser. Doucement, il s'agenouilla aux pieds de son enfant, toucha ses cheveux avec légèreté. Aujourd'hui, ils étaient jaunes. D'un blond très clair, presque blanc. La petite avait parfois encore du mal à contrôler son don lorsqu'elle était sujette à de trop fortes émotions. Il avait été décidé depuis sa naissance que les enfants Potter passeraient leur enfance et leur scolarité dans des établissements sorciers, pour éviter les questions délicates. Le fait qu'Ariel soit métamorphomage les avait poussé à prendre cette décision. Rien n'était facile. Et ils savaient tous quelles conséquences cela impliquait. Il plongea ses yeux dans ceux de sa fille. Lorsqu'il regardait ses prunelles, il ne pouvait s'empêcher de penser à sa propre mère. Ariel avait ses yeux. Ceux de Lily Evans. Un vert émeraude particulièrement scintillant. Il sourit sincèrement. « Oui mon cœur? » La petite jeta une fois encore un regard autour d'elle, pour être certaine de ce qu'elle allait demander à son père. Cette fois, elle en était persuadée. Les personnes autour d'elle ne cessaient de la dévisager. « Pourquoi les gens me regardent ? » La première chose qui vint à l'esprit d'Harry fut de lui mentir. Lui dire qu'ils l'observaient parce qu'ils la trouvaient vraiment très jolie, rayonnante, et amusante. Cela aurait été tellement plus simple. Seulement, tous les sorciers qui les entouraient ne la scrutait pas elle. C'était lui. Il ferma les yeux. Le moment était venu de lui dire. « Ce n'est pas toi ma puce, c'est moi. » Le regard surpris et étonné de la petite fit douter Harry. « Je te raconterais ce soir, en rentrant de l'école, d'accord ? » Elle acquiesça sans un mot, et partit rejoindre d'autres enfants.

Ginny était dans la cuisine, en train de préparer le dîner. Sa petite fille était en train de raconter scrupuleusement et dans les moindres détails sa journée. Elle l'écoutait d'une oreille attentive et amusée. Ariel avait cette capacité à rendre tout ce qu'elle disait, que cela soit intéressant ou non, totalement magique. Sa petite voix fluette envoûtait tout le monde et tout particulièrement son père. Depuis toujours, elle avait toujours eu avec lui une relation privilégiée. Il prenait un plaisir particulier à s'occuper de sa fille. Non pas qu'il ne faisait pas la même chose avec Juyne, ne nous méprenons pas. Ses filles, sa femme, c'était ce qu'il lui importait le plus. « Et donc, la maîtresse a demandé si quelqu'un savait la réponse et j'ai levé la main comme je savais ! Et j'avais bon maman ! J'avais bon ! » L'état d'excitation dans lequel se trouvait Ariel fit rire sa mère. Elle lui apporta un verre de grenadine en attendant que le repas soit prêt et que son mari rentre à la maison ! « Alors elle m'a donné un biscuit au goûter en disant que c'était ma récompense ! C'est gentil non ! » Juyne apparut alors dans la pièce en pleurnichant : « Moi aussi je veux aller à l'école et avoir des biscuits ! » Ariel rigola à son tour. « L'année prochaine on sera ensemble hein ! » demanda-t-elle en s'adressant à sa mère. Celle-ci allait acquiescer lorsque la porte de l'entrée s'ouvrit. Ariel sauta du tabouret sur lequel elle était assise, tombant à plat ventre sur le carrelage mais se releva sans rien laisser paraître. « PAPA ! » Les deux enfants se jetèrent dans les bras de leur père. Sans aucun effort, il souleva ses filles et les serra contre son cœur. L'amour qu'il ressentait pour la chair de sa chair était évident. Ginny regardait la scène d'un œil attendri. Tous les soirs, elle assistait au même manège, et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être émue. Après avoir embrassé son papa, Juyne partit jouer avec ses poupées. Ariel, quant à elle, retourna sur son siège, et fixa son père dans les yeux. C'était une petite fille très intelligente et vive d'esprit pour son jeune âge, et elle n'avait rien oublié de la conversation qu'elle avait eu avec son père ce matin. Harry Potter sentit l’œil inquisiteur de son enfant sur lui, et s'assit en face d'elle. « Écoute mon cœur, autrefois, papa était célèbre. C'est pour ça que les gens me regardent lorsque l'on sort en ville. Papa était célèbre parce papa a fait des choses biens et des choses pas biens. Et c'est à cause de toutes ces choses beaucoup de personnes dans la rue me reconnaissent... » La discussion continua pendant de longues minutes durant lesquelles la petite Ariel ne prononça pas un seul mot, laissant son père lui expliquait comment et pourquoi le mage noir qu'on appelait Voldemort avait ruiné la vie des Potter et de la plupart des sorciers. Après cela, elle fixa son père, ouvrit la bouche, puis, la referma. Elle n'avait rien à dire. Elle sortit de la pièce et monta dans sa chambre et ne déscendit pas dîner. Elle pensait à tout cela. Son papa était pourtant le meilleur papa du monde. Voldemort était le méchant. Son papa était le héros.


Les jours suivants, Harry Potter continua à emmener sa fille à l'école. Au bout d'un moment, Ariel arrêta de remarquer les regards des personnes qui dévisageaient son père et qui la dévisageaient elle. Après tout, elle était l'enfant de celui qu'on avait appelé durant un temps « Le Survivant ». Nombreux étaient ceux qui refusaient de lui parler pour cela. Mais Ariel grandit sans se préoccuper de cela. Elle avait sa sœur près d'elle, sa famille comptait plus que tout au monde pour elle, elle n'avait besoin de rien d'autre. Lorsqu'on l'embêtait, il lui suffisait de changer d'apparence et de devenir très laide pour qu'on la laisse tranquille. Le fait qu'elle possédait ce don dissuada un certain nombre d'enfant de l'approcher, et cela lui allait très bien. La vie continuait. Avec ses hauts et ses bats.

« Papa, je peux avoir une barbie moldue ? » Harry Potter regarda sa petite fille et sourit. Il ne pouvait rien lui refuser. Ou presque. « Papa je peux avoir un Miroir à Double Sens ? » Mais aussi un boursouflet, un mégaphone magique, un nouveau balai, des multiplettes, un chat, un robe de princesse, la cape d'invisibilité de grand-père James, la carte du maraudeur, un éteignoir, une chouette, de l'encre auto-correctrice, une voiture volante comme grand-père Arthur, des Lorgnospectres, un dragon, un retourneur de temps, un tapis volant, un vif d'or, une licorne, une fée...


« MAMAN PAPA ÇA Y EST JE L'AI ! J'AI REÇU LA LETTRE PAPA ! VENEZ VOIR VOIR VITE ! REGARDEZ COMME ELLE EST BELLE ! J'OSE PAS L'OUVRIR MAMAN ! J'VEUX PAS L'ABIMER ! » Ariel sautillait partout dans la maison, gardant la lettre contre son cœur. Rapidement, la chevelure de l'aînée des Potter prirent une couleur rose bonbon. L'excitation se faisait sentir. Elle allait enfin se rendre à Poudlard, apprendre des tas de choses, rencontrer de nouvelles têtes... Pourtant, se séparer de ses parents et de sa sœur, cela lui faisait également peur. Mais il fallait grandir. En deux semaines, la vie d'Ariel changea. Le chemin de Traverse, les fournitures, son nouvel hibou, une jolie baguette qui l'avait choisi elle pour ses talents, les robes de sorciers, les chaudrons... C'était merveilleux. La joie de rentrer à Poudlard était plus forte que la peur d'être rejetée par les autres à cause de ce nom de famille.


« Ariel Potter. » Le brouhaha de fond s'amenuisa lorsque la vieille dame qui appelait les élèves un par un pour être réparti prononça ce nom-là. Pourtant, Ariel avança vers le Choixpeau la tête haute, le buste en avant, comme pour leur montrer qu'elle n'avait pas honte d'être une Potter. Pire, elle en était même fière. Elle s'approcha du tabouret et s'y assit, les yeux rivés sur la Grande Salle. Tous les regards étaient posés sur elle, et pourtant, elle n'en dut pas le moins du monde déstabilisée. Au contraire, s'ils souhaitaient la regarder, qu'ils la regardent. Elle avait vécu déjà bien pire, même pour une enfant d'onze ans seulement. Elle posa le chapeau pensant sur la tête de la jeune Potter. Il fouilla ses pensées, ses secrets et dans un souffle cria : « GRYFFONDOR ! » Depuis ce jour-là, Ariel s'intégra rapidement au sein de sa maison. La première année fut pour elle extraordinaire. Malgré tout ce qu'elle pouvait entendre sur sa famille autour d'elle, elle ne laissait rien paraître. Pour elle, son père, sa mère, sa petite sœur, rien ne comptait plus que cela. Les liens qui les unissaient les uns aux autres étaient si forts qu'ils étaient indéfectibles.


Durant les vacances d'été, on entendit soudain la petite Juyne crier : « MAMAN PAPA ÇA Y EST JE L'AI ! J'AI REÇU LA LETTRE PAPA ! VENEZ VOIR VOIR VITE ! REGARDEZ COMME ELLE EST BELLE ! J'OSE PAS L'OUVRIR MAMAN ! J'VEUX PAS L'ABIMER ! » Un air de déjà-vu plana dans la cuisine des Potter. Ariel rit. En effet, sa jeune sœur allait enfin se rendre à Poudlard. Quelques jours plus tard, elle la rejoignit dans la maison des plus courageux. Au château, tout était désormais parfait. La naïveté de Juyne faisait tout son charme, même si Ariel tentait de la préserver de personnes malintentionnées. Elles étaient nombreuses à Poudlard...


Les temps avaient changé. Ariel venait de fêter son seizième anniversaire. Au château, il fallait désormais être prudent. La jeune fille se cacha derrière une statue. Cinq secondes plus tard, elle vérifia que personne n'était dans les parages, et se mit à cavaler dans les escaliers. Un garçon portant l'uniforme des Serpentard apparut à l'autre bout du couloir. « Rebecca ? Qu'est-ce que tu fais là ? On devait se retrouver à la salle commune ? » Ariel sourit. Être métamorphomage la rendait puissante. Ce n'était pas la première fois qu'elle utilisait son pouvoir pour subtiliser des informations directement dans le camp de l'ennemi. « Certes, je te cherchais. » Elle jouait à un jeu affreusement dangereux. Parfois, elle craignait de se faire prendre. Cependant, elle se faisait discrète. Elle se maîtrisait le plus possible pour que personne ne puisse deviner son secret. C'était le sien. Elle continua à parler au vert et argent durant de longues minutes. Il n'y vit que du feu. Elle était passée maître dans ce domaine. Elle se sentait aussi forte qu'une espionne. Elle gardait pourtant les pieds sur terre.

créée par sweet peach